Des tribunes vidées en plein match, une nouvelle mauvaise habitude et une belle force de caractère : ce qu’il faut retenir de Westerlo-Standard
Malgré une bonne première demi-heure, les Liégeois ont de nouveau craqué après avoir ouvert le score avant de se rebeller dans le dernier quart d’heure. Finalement, ce match nul est logique.
- Publié le 21-04-2024 à 07h34
Les supporters ont résisté pendant une heure…
Ils ne cherchent plus à dissimuler leur mécontentement. Comme la semaine dernière, les supporters liégeois sont restés silencieux durant les douze premières minutes pour mettre en exergue « l’incompétence » de l’ensemble du club, avant de dévoiler deux immenses banderoles au message explicite : « La pire saison de notre histoire, une honte pour notre blason. Battez-vous ou cassez-vous ! »
L’ouverture du score de Wilfried Kanga n’a pas calmé le public. Les chants, plus traditionnels, pour clamer que « le Standard, c’est nous » et inviter « 777 à démissionner » ont parfois été interrompus pour saluer une phase de jeu satisfaisante.
Les fans principautaires ont définitivement perdu patience à l’heure de jeu. Ils ont rangé leurs drapeaux, quitté leurs sièges et rejoint l’espace réservé aux cars sous les moqueries et taquineries du public campinois. En quelques secondes, la tribune réservée aux Liégeois s’est vidée de moitié. La rupture semble totale, même si l’égalisation dans les dernières secondes a valu aux joueurs quelques applaudissements avant de regagner le vestiaire.
Une incapacité à gagner après avoir ouvert le score
Sans être éblouissante, la première période du Standard a été satisfaisante. Les Liégeois n’ont rien concédé défensivement et ont amené du danger, notamment grâce à un Yeboah particulièrement inspiré, que ce soit dans ses déviations ou ses tentatives au but. Le joueur prêté par le Genoa a d’ailleurs été à la base d’une ouverture du score logique en se jouant tranquillement de la défense campinoise et en servant parfaitement Kanga.
Malheureusement, ces bonnes intentions ont disparu après le premier but. Pour la septième fois de la saison, le Standard a été incapable de s’imposer après avoir ouvert le score. Un signe évident du manque de confiance qui anime ce groupe mais aussi de cette incapacité à rester concentré pendant nonante minutes.
La satisfaction : le jusqu’au-boutisme sous la pluie
On peut tout reprocher aux joueurs, que ce soit un manque d’intensité dans les duels, des oublis défensifs ou, pire, des erreurs techniques inquiétantes mais ils ont montré de la force du caractère en ne baissant pas les bras malgré un contexte houleux.
Menés de deux buts sous une pluie battante, ils sont parvenus à retrouver un nouveau souffle pour revenir au bout du temps additionnel. Kostas Laifis a, un peu malgré lui, incarné cette capacité à se rebeller en sauvant un point après s’être rendu coupable sur les deuxième et troisième buts campinois. Une belle revanche pour celui dont l’implication a souvent été remise en question depuis le début de l’année.